Le Maroc menacé par le fléaux du « poufa »

La pouffa, le nouveau fléau au Maroc

Etiquettes : Maroc, fléau, poufa, drogue, addiction, ISS,

Les mesures de confinement imposées par la pandémie du covid-19 ont poussé les trafiquants de drogue à mélanger les déchets de cocaïne avec d’autres produits, produisant le « poufa », une nouvelle drogue beaucoup moins chère et plus dangereuse, affirme L’Institut des études de sécurité (ISS).

Selon le think tank africain, « le Pufa – également connu sous le nom de l’poufa, l’boufa, sisa ou « cocaïne pour les pauvres » – est une drogue synthétique fabriquée à partir de déchets de cocaïne ou de méthamphétamine en cristaux qui sont coupés avec des additifs tels que de l’acide de batterie, de l’huile moteur, du shampoing, du sel, bicarbonate de soude et ammoniaque. C’est bon marché, facile à obtenir et très addictif. Comme le crack, le pufa est fumé avec une pipe à eau artisanale ».

Le « poufa entraîne très rapidement une forte dépendance – une à trois doses suffisent pour accrocher l’utilisateur. Les effets dévastateurs incluent de graves dommages à la santé psychologique et physique des utilisateurs. La drogue peut provoquer des agressions et des violences et est associée à la schizophrénie, à la paranoïa et à la dépression », indique l’ISS. « Cela peut entraîner des infections cutanées, des ulcères, des maladies cardiovasculaires et des détresses pulmonaires, des problèmes rénaux, de la fièvre, de graves maux de tête, de l’insomnie et des convulsions », ajoute-t-il.

« Si des mesures rapides et efficaces ne sont pas prises, le Maroc pourrait bientôt être confronté à une crise sanitaire dramatique et à une augmentation des incidents violents et criminels liés à cette drogue », signale-t-il.

Pour cela, l’institut suggère renforcer les cadres juridiques et institutionnels pour lutter contre ce fléau. « Des sanctions plus sévères pour les trafiquants, en particulier ceux impliqués dans le trafic de cocaïne ou reconnus comme étant (indirectement) responsables de la mort d’un consommateur, constituent une première étape importante ».

« Sur le plan de la santé, le renforcement des systèmes de prévention, de sensibilisation et d’accompagnement des personnes toxicomanes pourrait contribuer à freiner cette menace croissante. Les politiques autorisant l’utilisation de la naloxone et de la méthadone sont essentielles pour prévenir et répondre aux surdoses de drogues et traiter les troubles liés à l’usage de drogues. En donnant la priorité à ces mesures, les organisations non gouvernementales, en collaboration avec le ministère de la Santé, ont déjà réduit le nombre de décès dus aux surdoses », précise-t-il.

« Le Maroc pourrait, comme la Grèce, également former les communautés, les familles et les amis à établir des relations de confiance avec les consommateurs de drogues afin de les aider à terme à accepter un traitement pour leur addiction », conclue-t-il.

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