L’agriculture au Maroc impactée par le changement climatique

Craignant les effets de la pénurie prolongée d'eau au Maroc, les agriculteurs avaient déjà réduit la taille des zones où ils semaient des céréales.

Etiquettes : agriculture, Maroc, changement climatique, Berrechid, sécheresse, exportations, irrigation,

Plus de 88 % des vastes terres agricoles de Berrechid ne sont pas irriguées, les agriculteurs comptant plutôt sur la pluie, rapporte VOA citant le ministère marocain de l’agriculture.

Cette année, le ministre marocain de l’eau, Nizar Baraka cité par AFP, le pays d’Afrique du Nord n’a vu qu’environ la moitié des précipitations de la même période l’année dernière.

Cela s’ajoute à une augmentation des températures au Maroc d’environ 1,8 degré Celsius (3,2 degrés Fahrenheit) par rapport à la période entre 1981 et 2010, a-t-il ajouté.

Ces dernières semaines, les autorités marocaines ont restreint l’ouverture des hammams et des stations de lavage de voitures dans plusieurs villes et interdit l’arrosage des terrains de golf ou des jardins avec de l’eau potable, car les barrages du pays ne sont qu’à 23 % de leur capacité, contre environ 32 % l’année dernière.

Les années successives de sécheresse « compromettent » cette saison agricole, selon Abderrahim Handouf, agronome.

Craignant les effets de la pénurie prolongée d’eau, les agriculteurs avaient déjà réduit la taille des zones où ils semaient des céréales, selon l’expert.

En novembre, ils avaient semé 2,3 millions d’hectares, comparé à une moyenne de quatre à cinq millions d’hectares les années précédentes, a-t-il déclaré.

La situation, a ajouté Handouf, aura un « impact sérieux sur l’économie » du pays où un tiers de la population travaille dans l’agriculture.

Le secteur représente également 14 % des exportations du Maroc, les produits exportés étant jugés plus rentables que ceux vendus sur les marchés intérieurs.

500 agriculteurs de la région disposent d’une allocation fixe de 5 000 tonnes d’eau par hectare « pour mieux gérer » la ressource tant convoitée.

Les besoins du pays sont estimés à plus de 16 milliards de mètres cubes d’eau, dont 87 % pour le secteur agricole, mais il n’a eu que cinq milliards de mètres cubes au cours des cinq dernières années, selon le ministère de l’eau.

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