Le Niger se prépare pour la guerre

L'Etat-Major de l'armée du Niger a ordonné de se mettre en "alerte maximale

Les menaces d’agression sur le territoire national sont « de plus en plus ressenties » au Niger, selon un message attribué à de hauts gradés, confirmé par une source militaire

Un mois après que l’actuelle administration militaire du Niger a renversé le président démocratiquement élu du pays, les tensions restent vives.

« Les menaces d’agression sur le territoire national se font de plus en plus sentir », indiquait vendredi un message attribué à l’état-major de l’armée et confirmé par une source militaire à Anadolu.

Sans préciser l’origine de ces menaces, les hauts gradés ont ordonné aux unités de l’armée de se mettre en « alerte maximale (…) pour éviter un effet de surprise général et apporter la réponse appropriée ».

Le Niger a été plongé dans la tourmente le 26 juillet lorsque le général Abdourahamane Tchiani, ancien commandant de la garde présidentielle, a mené une intervention militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum.

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La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a exigé la semaine dernière que l’armée rétablisse l’ordre constitutionnel au Niger « afin de se concentrer sur la sécurité du pays, qui est devenue de plus en plus fragile » depuis l’éviction de Bazoum.

Le bloc avait déjà ordonné l’activation de sa force en attente le 10 août pour rétablir l’ordre constitutionnel, même si les craintes d’une intervention armée se sont depuis quelque peu apaisées après que les nouvelles autorités nigériennes ont accepté une mission de dialogue de la CEDEAO la semaine dernière.

Lors d’un point de presse houleux vendredi au siège de l’organisation à Abuja, le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, a déclaré que le recours à la force n’était pas considéré comme étant destiné au rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger.

A travers des déclarations et des débats dans la presse locale, plusieurs groupes politiques et de la société civile mettent également en garde la France contre une agression contre le Niger.

La radio publique algérienne a annoncé mardi que la nation nord-africaine avait rejeté une demande de Paris d’utiliser l’espace aérien algérien pour une intervention militaire contre le Niger. Les autorités françaises ont démenti cette affirmation.

Vendredi, le Niger a lancé un ultimatum à l’ambassadeur de France en poste à Niamey pour qu’il quitte le pays dans 48 heures.

L’administration militaire a invoqué « les actions du gouvernement français contre les intérêts du Niger » pour justifier cette décision.

#Niger #CEDEAO #France #InterventionMilitaire

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