Economie algérienne : Indicateurs au vert

« L’économie algérienne se porte bien grâce à la politique financière adoptée par l’Algérie » a déclaré Mehdi Bouchetara, directeur d’études au département gouvernance et régulation au sein du Centre national économique, social et environnemental (CNESE), qui s’exprimait hier à la chaîne I de la radio nationale. Selon lui, la croissance est de retour ; il n’y a aucun doute là-dessus. Pour lui, tout est prêt afin de mettre l’Algérie en orbite « économique », dans la mesure où la nouvelle loi sur l’investissement va permettre aux opérateurs de concrétiser leurs projets sans entraves, comme cela fut le cas pendant une certaine période. En plus du fait que cette loi va pouvoir attirer les investissements, elle aura forcément le mérite de réduire au minimum les dégâts incommensurables causés par la bureaucratie, en imposant une transparence qu’il sera très difficile de prendre en défaut. Le cadre du CNESE a indiqué dans le même sillage que toutes les recommandations formulées par l’institution dont il dépend ont été pris en charge par le gouvernement, qui n’a pas lésiné sur les moyens pour les mettre en œuvre. L’intervenant s’est également félicité du rôle joué par le CNESE à travers ses rapports et ses mémoires relatifs au point indiciaire, l’allocation chômage ou la pension de retraite ; destinés à préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Sans changer de vocation, le CNES, qui s’est occupé en plus de ses missions initiales, des questions environnementales et devenu le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), un organe de réflexion sur les questions économiques et sociales, a vu ses missions élargies et devenir plus concrètes, explicitées dans le décret de sa mise en place. Ses prérogatives (axées principalement sur les recommandations) ont pris de l’importance en donnant à ses 200 membres un nouveau statut, qu’ils n’avaient jamais eu depuis la création du Conseil en 1968, avant d’être dissout en 1976 et créé à nouveau en 1993. Désormais, il consacre de plus en plus d’études à la question de la répartition de richesses. Mehdi Bouchetara, et tout en saluant la politique sociale de l’Etat, qui est considérée comme une des bases de son existence, a annoncé la modernisation de son système informatique pour pouvoir contribuer efficacement à définir les catégories sociales vulnérables, qui devraient bénéficier des subventions sociales. Le cadre du CNESE ne s’est pas expliqué explicitement par rapport à cette question. Est-ce que le CNESE qui a été chargé de la révision des subventions d’Etat, en les transformant en aides financières directes, après avoir ciblé les catégories sociales qui ouvrent droit à ce soutien ? Doté de 7 commissions permanentes, dont celles des compétences du capital humain et de la transformation numérique ; celle de la concurrence, de la régulation et de l’économie mondiale ; celle de la démographie, de la santé et des territoires ; celle de l’environnement, de la transition énergétique et du développement durable ; celle de la gouvernance financière et des politiques économiques ; le CNESE est-il outillé pour prendre en charge cette mission ? Logiquement, ça ne devrait poser aucun problème. Placé auprès du président de la République, en tant que « think Tank », le CNESE, qui constitue une « cellule de veille » pour le suivi du plan de relance économique, a le pouvoir de saisir des ministres, des opérateurs économiques ou des citoyens. Abdelmadjid Tebboune a bien affirmé que cette institution fera partie des commissions qui seront mises en place pour la révision du système des subventions.

28 Nov 2022

Mohamed Mebarki

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