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Entre la France et le Maroc, le torchon commence sérieusement à brûler, la faute aux agissements mesquins du Makhzen qui s’attire de plus en plus les foudres de Paris qui, pourtant, n’hésitait jamais à prendre le régime de Rabat sous son aile.
Particulièrement dans les dossiers stratégiques et sensibles, à l’image de la question du Sahara occidental dont les pensionnaires de l’Elysée n’ont jamais fait mystère de leur soutien franc et indéfectibles aux thèses marocaines.
Mais il semble bien que la lune du miel entre les deux pays a définitivement pris fin et un consensus anti-Maroc est, aujourd’hui, clairement apparent, voire visible dans l’Hexagone, conséquence de successions de maladresses et de scandales dont s’est rendu coupable le régime de Mohamed VI.
Le dernier en date est l’implication du journaliste de ‘’BFM TV’’, Rachid M’Barki, qui diffusait des contenus non validés par le média français et servant la propagande marocaine, dont un sujet lié à un forum économique entre le Maroc et l’Espagne et dans lequel, il défend les thèses du Makhzen concernant le Sahara occidental.
Démasqué, ce présentateur du journal de la nuit a été suspendu par sa direction et est dispensé d’activité depuis la mi-janvier. Une mesure qui était du domaine de l’irréel et de l’impossible impensable si on revenait quelques mois seulement en arrière, tout comme il était impensable de lire certains articles et autres sujets dans des médias français critiquant le Maroc.
A voir de près, quelque chose s’est cassée entre les deux pays, notamment depuis l’affaire ‘’Pegasus’’. La confiance est désormais rompue et les enfantillages de Rabat ne passent à présent plus auprès de Paris.
S’en suivra ensuite le scandale de ‘’Marocgate’’ qui a ébranlé le parlement européen à coup de corruption et de mensonges dans le but de faire la promotion du Maroc au détriment du droit international et des valeurs humanitaires. Et ce n’est d’ailleurs pas fortuit si on constate aujourd’hui, au sein de cette institution, que les députés français sont les plus actifs contre le Maroc.
C’est dire que Paris est bel et bien insensible aux pressions marocaines, un constat traduit, du reste, par ce changement de cap de la presse française qui se lâche et se libère des règles non écrites dans le traitement des sujets en rapport avec le Maroc. Depuis quelques temps déjà, aucun media français ne défend plus le Maroc et ses thèses sur le dossier du Sahara occidental.
Un signe qui ne trompe vraiment pas en cette période troublante du Makhzen surtout lorsqu’on se souvient du traitement de faveur dont bénéficiait le régime de Rabat dans ces mêmes médias et leur partis-pris flagrant quand il s’agit de ménager le Maroc et d’éviter les sujets qui fâchent, tout en édulcorant l’image du Royaume.
Ces règles non écrites semblent, du coup, révolues. Au contraire, si aujourd’hui si un journaliste écrit un article flatteur et pro-Maroc, il est grillé et, peut-être, même accusé de corrompu, l’épisode de BFM TV plane toujours et les rédactions sont désormais très prudentes. Et pour tenter de desserrer l’étau, le Makhzen essaye de faire passer ses thèses via des contributions personnelles et autres opinions ‘’neutres’’ mais là aussi, ça ne passe pas et l’impact est très faible. Comme quoi, rien ne sera plus comme avant dans les relations entre la France et le Maroc.
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