LONU et lUE accablent Rabat sur ses violations au Sahara Occidental : Le droit international met le Maroc au pied du mur

La vice-présidente du Parlement européen (PE), Heidi Anneli Hautala, a appelé jeudi les députés européens à rejeter laccord de pêche UE-Maroc, dans lequel la Commission européenne inclut le Sahara occidental, en violation flagrante de la Légalité internationale, le Droit européen et le droit à lautodétermination du peuple sahraoui.

Après avoir dénoncé la position de la Commission de lUnion européenne, à légard du conflit opposant le Front Polisario et le Maroc, sur le Sahara occidental, en évoquant «la complicité discrète de lUE avec la force doccupation illégale (Maroc/ndlr) de la dernière colonie en Afrique» la vice-présidente du PE, Heida Anneli Hautala a averti sur la portée et les conséquences de la persistance de lUE à faire fi de la Légalité internationale et le Droit européen, dans ses relations avec Rabat. 

Elle soulignera, en effet, que les actions menées par la Commission européenne et le Maroc, visant le maintien de « lexploitation illégale » des ressources naturelles du peuple sahraoui, en violation des arrêts prononcés par la Cour de justice de lUnion européenne (CJUE), leurodéputée, membre de la Ligue verte finlandaise, Heidi Anneli Hautala souligne que «la réputation du Parlement européen et le destin du peuple sahraoui sont en jeu». 

Pour la vice-présidente du PE, le souci premier de la commission de lUE, est «de donner la priorité absolue à la préservation de ses relations avec son partenaire à Rabat , plutôt que de se conformer» souligne-t-elle «à la décision de la CJUE et de négocier un accord séparé avec le Front Polisario, représentant unique et légitime du peuple du Sahara occidental reconnu par les Nations unies» a écrit, Mme Heidi Anneli Hautala, dans une tribune publiée jeudi sur le site Eurobserver. 

Sur les conditions ayant accompagné les consultations de la commission de lUE, avec le Maroc, pour le renouvellement de laccord de pêche UE-Maroc, la responsable du Parlement de lUE, souligne que «la grande majorité des parties prenantes consultées était composée de Marocains ou de représentants locaux ayant un intérêt direct à préserver le statu quo» a affirmé la vice-présidente du PE. 

Dans le rapport du secrétaire général de lONU sur le Sahara occidental, remis au Conseil de sécurité, Guterres a abordé, la violation des droits de lHomme des Sahraouis, par loccupant marocain, qui dailleurs par son système politique colonial au Sahara occidental est en violation des Droits du peuple sahraoui, depuis 1975, et de la Charte et des principes de LONU. Guterres note dans son rapport, en ce qui concerne les droits des Sahraouis à disposer de leurs richesses naturelles que «des représentants de la société civile se sont dits préoccupés par les projets de développement financés par le Maroc dans le Territoire (Sahara occidental : NDLR, affirmant, quils ne bénéficiaient pas à la population sahraouie de souche». 

Poursuivant dans son rapport il dira que ces représentants «ont souligné que les «élus» du territoire ne représentaient pas le peuple sahraoui, dans sa totalité» a-t-il indiqué, ajoutant plus loin qu«ils ont exprimé leur frustration face à la politique discriminatoire dont ils faisaient les frais en tant que Sahraouis». Indiquant dans son rapport que «les élus» dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine «ne représentaient pas le peuple sahraoui» mais plutôt, mentionne Guterres, «les intérêts dune élite minoritaire», notamment les colons marocains, comme ce fut le cas, lors de lère des ex-systèmes politiques coloniaux qua connu lHistoire de la colonisation, à travers le monde, pour ne citer quen Afrique et en Asie. Pis encore, pour maintenir son système colonial au Sahara occidental, Outre que Rabat tergiverse avec laide de ses soutiens, principalement de celui du membre permanent au Conseil de sécurité, la France, Rabat vient dêtre encore une fois, épinglé, sur ces violations du Mandat de la mission des Nations unies pour lorganisation du référendum au Sahara occidental (Minurso).

Se référant aux conclusions de lexamen indépendant des opérations de la mission onusienne, commandé par lONU et qui a été mené par lexperte indépendante Diane corner, Guterres a, dans son rapport précité, pointé du doigt les entraves du Maroc, au travail et à la mission de la Minurso. Pour le SG de lONU, Rabat doit cesser à «insister pour que les véhicules de la Minurso portent des plaques dimmatriculation maroc
aines et non pas de lONU et pour que les passeports soient tamponnés à Laâyoune (ville du Sahara occidental sous occupation marocaine : NDLR) ».

Aussi le rapport accable loccupant marocain, sur ses agissements et violations, citant,entre autres, les six violations de laccord militaire n°1 par lArmée royale marocaine, qui viennent sajouter aux dix violations relevées, dont deux avaient un caractère général, trois consistaient en ce que laccord militaire N°1 définit comme des «renforcements tactiques » ainsi que la violation de la liberté de mouvement, détaille le rapport de lONU.

Karima Bennour

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