Les services de renseignement étrangers

Les décisions espagnoles, dans ce cas, affectent le Maroc et l'Algérie d'une manière ou d'une autre.

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Les services de renseignement des pays voisins sont particulièrement actifs dans le développement des activités critiques des nations avec lesquelles ils partagent des frontières, car les décisions espagnoles, dans ce cas, les affectent d’une manière ou d’une autre.

Selon El Debate, les récents événements révélés par les médias, et probablement très réels, sur l’espionnage et la tentative de recrutement d’officiers du Centre national de renseignement (CNI) par des membres de la CIA affectés en Espagne, nous donnent une idée de la raison pour laquelle notre loi sur la Sécurité nationale fait référence à l’espionnage comme une partie importante des risques et des menaces à anticiper et à contrer. La question ne serait pas non plus nouvelle avec n’importe quel autre service de renseignement, c’est-à-dire avec ceux qui maintiennent une action d’intérêt permanent sur l’Espagne et la « surveillent », pour utiliser une certaine délicatesse diplomatique, dans le sens où les décisions espagnoles dans les domaines généraux (politique, économique, social, stratégique, etc.) ou militaires peuvent les affecter d’une manière ou d’une autre.

Nous pensons au Maroc et à l’Algérie, en raison de la constante neutralité qu’a maintenue l’Espagne dans le conflit intermaghrébin, actuellement rompue par nos décisions sur la souveraineté de l’ancien Sahara espagnol, et peut-être maintenant à Israël en raison de la récente position espagnole sur la guerre à Gaza, en pleine présidence espagnole de l’UE, et même à des puissances éloignées du premier cercle d’intérêt espagnol, comme l’Iran dans ce cas, comme l’indique apparemment l’attentat récent contre un homme politique espagnol, en pleine période d’enquête, ajoute le journal espagnol.

D’autre part, les services de renseignement des pays voisins sont particulièrement actifs dans le développement des activités critiques des nations avec lesquelles ils partagent des frontières, car les décisions espagnoles, dans ce cas, les affectent d’une manière ou d’une autre. L’intérêt de la France pour l’évolution des avancées de sa cause obtenues par les séparatistes espagnols, basques et catalans, est manifeste, et la dédicace à ces aspects de ses services de renseignement est confirmée, car il existe un Pays basque Nord (Iparralde) que les séparatistes considèrent en Espagne comme le futur cinquième territoire basque, en plus de la Navarre. De même, il existe une Catalogne Nord avec une certaine affiliation idéologique, suffisante pour susciter l’intérêt des services français ; il va sans dire que la France évite toute concession législative à ses territoires à risque, par ailleurs non délimités administrativement sur des critères ethniques et linguistiques, et exige l’utilisation du français dans ses débats institutionnels. Il ne faut pas non plus oublier, et cela constitue une référence pour les services de renseignement français, que leur Constitution en vigueur (V République 1958) interdit clairement la ségrégation des territoires.

On pourrait continuer d’analyser les différentes parties du monde et souligner les pays ou les institutions collectives qui sont particulièrement intéressants pour les services de renseignement, en arrivant à la conclusion que chaque pays ou zone spécifique possède dans une plus ou moins grande mesure des intérêts qui entrent en collision avec les nôtres, ou du moins ne coïncident pas. Comme conclusion initiale, on pourrait admettre que l’on peut être allié, au sein de l’OTAN et de l’UE, partager des objectifs communs de traités, même que les hauts dirigeants de chaque pays membre soient « amis » et convergent sur l’essentiel, mais les services de renseignement ne peuvent jamais être qualifiés d’amis, car les objectifs nationaux, aussi proches qu’ils puissent paraître du bien commun et de la lettre des accords, seront toujours différents.

Dans le cas qui sert d’introduction à l’article, les activités de l’Agence centrale de renseignement (CIA), service de renseignement et de contre-renseignement américain à l’étranger, sont actives en Espagne depuis de nombreuses années, et c’est effectivement un service allié, avec lequel un protocole d’action est maintenu où sont définis les objectifs et les actions qui peuvent être communs, les contacts nécessaires sont établis, à Madrid et à Washington, le personnel accrédité par chaque partie est accepté, répondant aux conditions fixées par la Convention de Vienne, et ces accords sont scellés par la signature des responsables de haut niveau des deux services, qui se visitent et entrent en contact au plus haut niveau. Toute autre action non prévue dans ces protocoles, supervisés très méticuleusement dans chaque service de renseignement, est illégale, et l’est parce que le reste du domaine du renseignement, non protocolisé par les accords, constitue un délit d’espionnage ; par conséquent, les responsables, immunisés contre l’action de la justice du pays récepteur par ladite convention, doivent quitter le pays en raison de leurs manquements. Cet aspect, logiquement, est similaire dans les activités des membres du renseignement espagnol aux États-Unis, par réciprocité ; cependant, il est nécessaire d’insister sur le fait que si les États-Unis souhaitaient avoir une « vision spéciale » du service espagnol de niveau national, c’est parce qu’ils étaient intéressés par une question exclusive non protocolisée dans les échanges. Quoi qu’il en soit, pénétrer à l’intérieur d’un service d’un autre pays, l’infiltrer, est l’un des objectifs de tout service de renseignement qui se respecte, c’est pourquoi ils peuvent être des alliés, jamais des amis et toujours des adversaires, conclue la source médiatique espagnole.

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