La police tunisienne capture des « terroristes » évadés de prison

Les prisonniers se sont évadés de la prison tunisienne de Mornaguia le 31 octobre

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Les quatre condamnés ont été retrouvés à environ 30 kilomètres au sud-est de la capitale Tunis, a indiqué le ministère de l’Intérieur.

Le ministère tunisien de l’Intérieur a annoncé mardi avoir appréhendé cinq détenus reconnus coupables de « terrorisme » et qui s’étaient évadés de prison la semaine dernière.

« Différentes unités de la sécurité nationale, la garde nationale (police) et l’armée ont pu, le 7 novembre à 05h00 (04h00 GMT), arrêter quatre terroristes récemment évadés », a indiqué le ministère dans un communiqué.

Les quatre hommes étaient « retranchés sur le mont Boukornine », à environ 30 kilomètres au sud-est de la capitale Tunis, a indiqué le ministère.

Un autre prisonnier, Ahmed al-Malki, 44 ans, a été arrêté le 5 novembre « avec l’aide de citoyens du quartier Ettadhamen », un quartier densément peuplé de Tunis, a précisé le ministère.

Soigneusement planifié

Les cinq détenus, qui « purgeaient des peines de prison liées à des affaires terroristes », selon le ministère, se sont évadés de la prison de Mornaguia le 31 octobre dans le cadre de ce que les autorités ont qualifié d’opération soigneusement planifiée.

Deux membres du groupe ont également été soupçonnés par la police d’avoir organisé un vol de banque à main armée près de la capitale vendredi.

Malki, surnommé « Al-Somali », purgeait une peine de 24 ans de prison, à la suite de l’assassinat de personnalités de l’opposition, dont Chokri Belaid.

L’assassinat en février 2013 de Belaid, qui était le chef du Parti unifié des patriotes démocrates, a choqué le pays et déclenché une crise politique qui a contraint le parti Ennahdha à céder le pouvoir qu’il exerçait depuis la révolution de 2011.

Député tué

Quelques mois plus tard, Mohamed Brahmi, député de gauche, a également été tué. Depuis, une enquête sur leurs deux décès est restée ouverte.

Belaid et Brahmi se sont tous deux opposés au parti Ennahdha, qui a dominé le Parlement et le gouvernement pendant la majeure partie de la dernière décennie.

Les assassinats ont été revendiqués par des militants.

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