Qui tente de parasiter la visite d’Etat du président algérien en France?

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Les relations Algérie-France connaissent un nouveau soubresaut dans leurs relations agitées.

L’exfiltration d’une ressortissante algérien, Amira Bouraoui, par des officiels français à partir de Tunis passe mal à Alger.

La riposte en aura été immédiate: Alger rappelle en consultations l’ambassadeur d’Algérie en France.

Algérie-France, retour sur terre

En effet, mercredi, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné le rappel en consultation de l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat. Les relations Algérie-France reviennent sur terre.

Dans le prolongement de la note officielle par laquelle l’Algérie a protesté fermement contre l’exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné le rappel en consultations de l’Ambassadeur d’Algérie en France.

En réalité, ce nouveau faux-pas de la part de Paris dans les relations Algérie-France freine brutalement la volonté d’apaisement exprimée récemment par les deux présidents et donne sérieusement à réfléchir sur les relations bilatérales.

Le plus inquiétant est que cela se passe à quelques semaines de la visite d’Etat que devait effectuer le président de la République Abdelmadjid Tebboune, en France.

Parasitage de haute intensité à l’Elysée

La réaction algérienne, qui semble pour certains brutale et intempestive d’Alger, s’explique par une inadéquation des actes de la France avec le promos du président Macron, ce qui donne sérieusement à réfléchir quant aux centres décisionnels en France.

Double langage ou multipolarisme dans la gestion des affaires de l’Etat français ? Cette question est d’autant plus pertinente si l’on prend également la déclaration de l’ambassadeur français au Maroc, qui avait déclaré que la France ne s’inscrivait pas dans les protestations européennes contre le royaume exprimées au lendemain du MarocGate, alors que c’était la position officielle de l’Elysée au sein de l’Union européenne.

Pour l’exfiltration d’une ressortissante algérienne à partir de Tunis, par des officiels français, le fait dépasse la seule personne de Amira Bouraoui. Car il est difficilement acceptable de constater qu’un service de renseignement extérieur, la DGSE, dans ce cas, prenne des initiatives sans s’en référer au directeur de la « Piscine », et celui-ci au ministre des Affaires étrangères français.

Y a-t-il des tentatives de parasitages à la veille de la visite d’Etat du président algérien en France? Aucun doute là-dessus. Nous avons des signes clairs et des indicateurs évidents pour le croire.

Retour brutal au point zéro

Le géopolitologue Ahmed Bensaâda estime dans cette affaire que « le modus operandi de l’exfiltration n’est pas du tout anodin (..) Il a certainement fait intervenir les autorités françaises au plus haut niveau ».

Le président français est contredit sur plusieurs sujets de sa politique algérienne par ses propres subalternes, ce qui nous emmène à nous poser la question de savoir ce qui se passe réellement à l’Elysée.

Alger rappelle son ambassadeur en consultations. Les relations Algérie-France revient au point zéro. Les relations reviennent brutalement sur terre.

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