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Lors de l’annonce de sa candidature pour succéder le coréen Ban Ki-moon, la presse marocaine n’a pas caché sa joie. Il est très apprécié au Maroc, sentiment clairement manifesté dans une lettre qu’il a reçu de l’ancien ministre marocain des affaires étrangères et aujourd’hui Premier Ministre, Saadeddine El Othmani et où il disait que son institution, le HCR, « joue, incontestablement, un rôle positif dans le différend régional sur le Sahara marocain ».
Deux ans après son arrivée à la tête du HCR, en 2007 plus précisément, Antonio Guterres a voyagé au Maroc où il a conclu avec le gouvernement marocain un accord de coopération entre le HCR et le Maroc. Rabat lui fournira chaque année un million de dollars comme contribution au budget de l’institution onusienne. Une méthode de soudoiement que Rabat a utilisé aussi avec le HCDH et avec laquelle il a réussi á neutraliser Mme Navi Pillay.
En 2009, Guterres aura toujours une oreille très attentive auprès des marocains. Il se déplace aux camps des réfugiés sahraouis en Algérie et il va mettre sur table une revendication très chère au Maroc : le recensement des réfugiés sahraouis. En réaction à la réponse négative des autorités sahraouies, Guterres réduit l’aide humanitaire en l’ajustant au chiffre de 90.000 personnes. Ainsi, il a mis définitivement, début 2010, fin à la version des 160.000 réfugiés donné par le Front Polisario. En 2013, il déclina une rencontre sollicitée par le défunt président sahraoui, Mohamed Abdelaziz.
Selon un courrier confidentiel de la diplomatie marocaine, l’ambassadeur, à l’époque, du Maroc à Genève, Omar Hilale, explique que son argumentaire tenu auprès d’Athar Sultan Khan, chef de cabinet d’António Guterres, a permis de convaincre le Haut-commissaire aux réfugiés de décliner une rencontre avec l’ancien dirigent du Polisario. Suite aux révélations sur la collaboration et le parti pris du suédois Anders Kompass avec le Maroc, le président du HCDH a pris le soin de l’éloigner des bureaux de l’ONU. Cependant, la taupe marocaine au HCR n’a pas été dérangé et il continue, jusuqu’à présent, à exercer le poste de chef de cabinet du président du HCR.
Selon Omar Hilal, Antonio Guterres a une attitude bienveillante à l’égard du Maroc sur le dossier du Sahara:
Griefs retenus contre Guterres quand il était à la tête du HCR:
– A refusé de recevoir le défunt Président de la RASD
– A accordé des audiences à une délégation du CORCAS et autres représentant du Makhzen
– A fermé les yeux sur la corruption de ses proches collaborateurs (Athar Khan, el Hilo etc…)
– A participé à la fête du trône
– A répondu favorablement à la demande du Maroc concernant le recensement des réfugiés sahraouis des camps de Tindouf;
– Ne s’est pas opposé à la correction du rapport conjoint PAM-HCR sous la pression du Maroc;
(Dans ce document, Hillal a remis un argumentaire à Guterres afin de le convaincre de ne pas recevoir le défunt Président de la RASD)
Dans cette note, le Maroc marque sa “satisfaction quant à la relation de coopération et de partenariat exemplaire qu’il entretient avec votre agence, notamment pour la mise à niveau de son cadre juridique et institutionnel national pour la protection des réfugiés: Parallèlement, le Maroc se réjouit des liens de confiance qu’il a tissés avec le Haut Commissariat, permettant ainsi de clarifier, dans le dialogue et la transparence, les interrogation ou incompréhensions pouvant survenait occasionnellement”.
La question du recensement des réfugiés sahraouis de Tindouf:
Dans le but de répondre aux exigeances marocaines, Guterres a réduit l’aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis en réduisant leur chiffre de 120.000 à 90.000.
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