Promotion des droits des femmes: L’Algérie a abrogé toutes les mesures discriminatoires

L’Algérie a « abrogé » toutes les mesures discriminatoires à l’égard des femmes, a affirmé, jeudi à Alger, le représentant du ministère des Affaires étrangères (MAE), Ali Mokrani, rappelant les avancées réalisées dans ce domaine.

« L’Algérie, dès le recouvrement de son indépendance, a abrogé les mesures législatives et réglementaires discriminatoires à l’égard de la femme à travers la consécration du principe fondateur de l’égalité des citoyens en droits et en devoirs, s’inspirant de l’esprit et de la lettre des conventions régionales et internationales », a déclaré, M. Mokrani.

Le directeur de la Coopération avec l’Union européenne (UE) et les Institutions européennes au MAE s’exprimait à l’ouverture du 2éme Atelier régional pour la Promotion du Rôle des femmes, co-organisé par le Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe, le Gouvernement portugais et le ministère des Affaires étrangères (MAE), sur le thème de l' »Application des lois relatives aux droits des femmes: partage des bonnes pratiques ».

Argumentant ses propos, M. Mokrani a énuméré les différents documents internationaux ratifiés par l’Algérie, dont la levée de la réserve sur l’article 9/2 de la Convention internationale relative à l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), avant de se féliciter de la « réalisation » des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

Un acquis qui, a-t-il poursuivi, a valu à l’Algérie de figurer parmi la cinquantaine des Etats pilotes choisis par l’Organisation des Nations-Unies (ONU) pour mettre en œuvre les Objectifs de Développement durable (ODD), notamment les objectifs 5 et 6 portant, respectivement, sur l’Egalité des sexes et sur la Paix et la Justice.

Au plan interne, l’intervenant a souligné « l’attachement » de l’Etat à la promotion de la parité hommes / femmes sur le marché de l’emploi et à l’accès de ces dernières aux responsabilités dans les institutions et administrations publiques.

Un attachement, a-t-il rappelé, qui est consacré par la Constitution révisée de 2016, de même que par la loi organique 12-03 de 2012, fixant les modalités de représentation des femmes dans les Assemblées élues. Abordant l’importance de cette rencontre, M. Mokrani a considéré que la tenue de celle-ci est « en soi un signe de reconnaissance des progrès et des efforts engagés sur la promotion du rôle de la femme en Algérie », de même qu’elle offre « une opportunité pour un échange sur les politiques nationales et les bonnes pratiques internationales » en la matière.

A ce propos, il a cité l’expérience algérienne et les acquis réalisés dans ce domaine, et ce, a-t-il relevé, conséquemment aux réformes initiées par le président de la République, qui lui ont donné « un contenu concret à la mesure des aspirations et des attentes de la femme algérienne ».

Cette activité permet, en outre, d’ »étayer et de conforter » la coopération que développe l’Algérie et le Conseil de l’Europe à la faveur de son adhésion au Centre Nord Sud (juin 2017), à la Convention de Venise sur le Droit constitutionnel ainsi qu’à l’Accord Eur-Opa (euro-méditérannéen) sur les risques majeurs, a-t-il ajouté. Il a cité, également, la participation « régulière » de l’Algérie aux sessions de l’Assemblée parlementaire de l’Institution paneuropéenne ainsi qu’à la Convention d’Istanbul sur la violence conjugale, avant d’évoquer « le dialogue et la coopération » engagés avec l’UE et ses Etats membres, l’ONU et d’autres partenaires.

Allant dans le même sens, la présidente du Conseil national des Droits de l’Homme, Fafa Sid Lakhdar Benzerrouki, a passé en revue les avancées réalisées par l’Algérie en matière de protection de la femme et du renforcement de ses droits, citant en exemples quelques hautes responsabilités et fonctions occupées par des femmes dans divers secteurs.

Elle a, en outre, assuré que les textes juridiques et réglementaires existant en Algérie consacrent « l’égalité » pour tous les citoyens et combattent « toute discrimination pour cause de sexe », rappelant que le pays a adopté la Déclaration universelle des Droits de l’homme, qui fête cette année son 70éme anniversaire et ratifié  » toutes les conventions internationales » en faveur des droits de la femme.

A noter que les travaux de cet atelier, d’une journée, se poursuivront à huis clos, en présence de représentants nationaux et étrangers de parlements, d’autorités régionales et locales, de la société civile, etc, issus de la rive Sud de la Méditerranée, d’Afrique sub-saharienne et des Etats membres du CE.

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