L’Allemagne hausse le nombre d’expulsions de clandestins originaires du Maghreb

Rédaction/Agences

Selon des informations rapportées par le quotidien allemand Bild, le nombre d’expulsions opérées par l’Allemagne vers les pays du Maghreb a connu une forte hausse depuis 2015.

Dans ce contexte, en 2017, Berlin a procédé a l’expulsion de 634 marocains contre 61 deux ans plus tôt. Sur les huit premiers mois de cette année, 476 personnes ont déjà été renvoyées vers ce pays.© REUTERS / Fabrizio Bensch

La tendance est la même pour les deux autres grands pays de cette région :

– Tunisie : 17 expulsions en 2015, 251 l’an dernier, 231 cette année

– Algérie : 57 en 2015, 504 en 2017, 400 à la fin août.

L’explication donnée par les autorités allemandes est l’existence d’une « amélioration de la coopération avec ces pays », concrétisée par « des progrès significatifs dans l’identification des personnes potentiellement obligées de quitter le pays ». Les trois pays d’Afrique du Nord ont désormais la possibilité d’identifier leurs ressortissants « sur la base d’un échange de données biométriques sous forme électronique ». Cette mesure a « entraîné une forte augmentation du nombre d’identifications », précise l’étude.

Cette hausse devrait d’ailleurs se poursuivre en raison des dispositions prises par le gouvernement allemand pour accélérer encore les renvois de demandeurs d’asile originaires du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie, des pays qui ont été inscris comme « pays sûrs » par une loi adoptée le 18 juillet au Conseil des ministres allemand.

Les associations de défense des droits de l’homme s’opposent, elles, à l’inscription des pays maghrébins sur cette liste. En cause notamment, les discriminations visant les homosexuels, les atteintes à la liberté d’expression et les cas de torture qui y sont recensés.

Le sujet est très sensible depuis les agressions commises sur des femmes le soir du Nouvel An 2016 à Cologne, attribuées par la police à des hommes originaires d’Afrique du Nord. Mais aussi depuis l’attentat perpétré en décembre 2016 à Berlin (12 morts) par le Tunisien Anis Amri. Celui-ci avait été débouté de sa demande d’asile mais n’avait jamais été expulsé d’Allemagne en raison de quiproquos administratifs.

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