Sahara occidental : la Mauritanie soutient les efforts des Nations unies pour un règlement du conflit

La Mauritanie soutient les efforts des Nations unies pour un règlement politique du conflit du Sahara occidental qui pourvoie à l’autodétermination du peuple sahraoui, a affirmé jeudi l’ambassadeur de ce pays à Bruxelles, Abdallahi Bah Nagi Kebd. «Depuis 1979, date à laquelle la Mauritanie est sortie du conflit, nous appuyons tous les efforts des Nations unies», a déclaré l’ambassadeur lors d’un échange de vues sur les relations UE-Mauritanie organisé par la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb arabe (DMAG) au Parlement européen. 
«(…) depuis la mise en place de la Minurso et le processus qui devait conduire à l’autodétermination, nous appuyons les efforts des Nations unies dans ce sens et dans le sens de toute solution qui sortirait des négociations directes entre les parties (au conflit) engagées depuis quelques années», a-t-il souligné, faisant remarquer que son pays entretient de «bons rapports avec la République arabe sahraouie et démocratique (RASD)». 
Estimant que les Mauritaniens sont «les premières victimes» de «ce conflit qui a trop duré» et «souffrent plus que les autres» en raison de la proximité géographique, l’ambassadeur de la Mauritanie à Bruxelles a soutenu que la solution à ce conflit est «la négociation directe telle qu’elle a été engagée entre les Sahraouis et les Marocains sous les auspices des Nations unies». Citant le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, qui a affirmé dernièrement que «la reprise des hostilités n’est sûrement pas la solution», l’ambassadeur Abdallahi Bah Nagi Kebd a estimé qu’«un conflit armé serait la pire chose qui puisse survenir dans la région». 
«Nous ne souhaitons pas qu’il y ait un énième conflit armé dans la région qui puisse nous distraire tous de notre ennemi commun, à savoir, le terrorisme, la drogue, le crime organisé, la migration clandestine et la traite des êtres humains», a-t-il insisté. Par ailleurs, le président de la DMAG, l’eurodéputé italien Antonio Panzeri a annoncé l’organisation prochaine au Parlement européen d’une rencontre-débat sur le Sahara occidental avec le Front Polisario. 
L’eurodéputé espagnol, Santiago Fisas Ayxela a interpelé, de son côté, les participants à cette rencontre de la DMAG sur les conditions de vie de la population sahraouie, de plus en plus précaires. Qualifiant les Sahraouis d’«oubliés» de la communauté internationale, cet eurodéputé a exhorté les membres de la DMAG à œuvrer pour remédier à la situation.
R. I.

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