La sécurité nationale de l’Algérie et la question du Sahara Occidental, sujet d’une conférence

Conférence régionale sur la question sahraouie: une opportunité pour examiner les enjeux sécuritaires liés au conflit
DJANET (ILLIZI)- Le président du comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) Said Layachi a indiqué samedi que la conférence régionale prévue à partir de dimanche à Djanet (Illizi) qui planchera que les développements de la question sahraouie sera une occasion
pour évoquer la sécurité nationale algérienne comme priorité majeure dans le contexte des enjeux actuels liés au conflit du Sahara occidental.
La conférence organisée à l’initiative du CNASPS sur les développements de la question sahraouie sera une occasion pour évoquer la sécurité nationale algérienne en tant que priorité capitale dans le contexte des enjeux sécuritaires et géostratégiques actuels en tenta compte du droit des frères Sahraouis à se défendre et de leur combat pour l’indépendance », a déclaré M. Layachi à l’APS.
Le responsable a expliqué que cette rencontre se proposait essentiellement d’examiner et d’évaluer les menaces sécuritaires qui pèsent sur le pays pour contribuer à conforter le front interne qui est, a-t-il soutenu, « en mesure de faire face à toutes les risques ».
« Nous devons, nous autres Algériens, nous préparer à faire face aux défis sécuritaires et géostratégiques qui se posent à la région du fait du conflit du Sahara occidental qui peut basculer vers le combat armé en raison des manoeuvres marocaines et le refus de Rabat de se plier à la légalité internationale », a-t-il dit.
L’Algérie, a ajouté M. Layachi, qui « n’ a aucun intérêt à ce qu’une nouvelle guerre éclate entre le Maroc et le Front Polisario notamment dans le contexte sécuritaire fragile que la région connait a toujours plaidé pour le règlement pacifique des conflits en vue de sauvegarder la stabilité de la région ».
Selon M. Layachi, les participants à la rencontre passeront en revue les retombées de la décision irréfléchie du Maroc concernant la réduction des effectifs de la MINURSO implications susceptible d’attiser les tensions dans la région.
Par ses violations systématiques des droits de l’homme sahraouis, par l’exploitation illégale des richesses du Sahara occidental et son mépris des décisions et résolutions onusiennes « pousse les Sahraouis au désespoir compliquant davantage la situation dans la région en voulant faire endosser la responsabilité aux autres, a-t-il poursuivi.
Le conseil de sécurité doit être à la hauteur de la confiance du peuple sahraoui
Le président du CNASPS a exhorté le conseil de sécurité a assumer ses responsabilités notamment celle de préserver la sécurité et la paix dans la région et de veiller au respect du droit international. Il a insisté sur la nécessité de rétablir la MINURSO dans toutes ses prérogatives mais surtout dans sa composante telle que définie par cette même instance dans sa décision 690 du 21 avril 1991.
M. Layachi a appelé la communauté internationale a être à la hauteur de la confiance du peuple sahraoui qui fait preuve de patience depuis plus de 25 ans.
Le conseil de sécurité doit agir pour l’organisation rapide du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui pour un règlement juste et durable de ce conflit et, partant, pour la préservation de la stabilité de la région, a insisté le président du CNASPS.
Face aux entraves faites à l’action de la MINURSO, garant unique des droits du peuple sahraoui, ce dernier sera en droit de reprendre les armes, le Maroc a fait une déclaration de guerre en s’en prenant à la mission onusienne, a encore martelé M. Layachi.
Les Sahraouis se sont montrés soucieux de la stabilité de la région et contribué « efficacement » à combattre l’extrémisme, le crime organisé et le terrorisme. Ils ont prouvé qu’il défendaient une véritable cause nationale, a rappelé le président du CNASPS.
Le Maroc a décidé, unilatéralement, en mars dernier, de réduire les effectifs politiques et administratifs de la MINURSO défiant les clauses de l’accord de cessez le feu signé en 1991. Un attitude que le Polisario considère comme une déclaration de guerre appelant le conseil de sécurité a assumer ses responsabilités.

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