Maroc, Espagne, Melilla, migrants,
« Et qui pardonne au crime en devient complice. » Voltaire, philosophe français.
L’horreur ! On ne peut pas décrire autrement la boucherie dont se sont rendus coupables les services de sécurités marocains et espagnols dans l’enclave de Melilla. Près d’une trentaine de migrants, d’origine subsaharienne, ont péri vendredi dans leur tentative vaine et désespérée de rejoindre l’enclave espagnole. C’est un véritable crime contre l’humanité qui a été perpétré, sans que les instances humanitaires, bien pensantes et si promptes à faire la leçon à quiconque ose aller à l’encontre d’un système faussement multilatéral, n’ose prononcer mot. Pas un souffle n’a été entendu, ni même une figure de réprobation, si ce n’est la révolte des ONG locales outrées par la violence d’un crime qu’on veut passer sous silence.
La « vieille et sage » Europe préfère détourner le regard d’un drame qu’elle a doublement provoqué, d’abord en alimentant l’instabilité, la violence et la pauvreté sur un continent qui ne peut plus supporter le coût des confrontations entre les puissants. Elle l’a provoqué avec sa complicité active avec un régime corrompu qui feint de jouer gaiement le gendarme, ou plutôt le maton de la migration pour leur compte.
Obnubilé par son obsession de la migration des « sous-hommes » que sont les Africains à ses yeux, l’Europe ferme les yeux sur les dérives d’un régime qui ne colle à aucune des valeurs soi-disant démocratique et humanitaire qu’elle prône hypocritement. Un régime qu’elle courtise ouvertement et allègrement espérant élargir la basse-cour de ses vassaux.
L’Europe préfère laisser le champ libre à Sanchez pour justifier l’injustifiable sous un discours pseudo-souverainiste et consommer sa concussion avec « un partenaire » dont il est devenu l’otage.
La Sentinnelle, 26 juin 2022
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