Désormais, les jours de la Françafrique sont comptés
Pour les mandataires italiens, la politique colonialiste de la France fait partie des facteurs qui poussent les africains à quitter leurs pays d’origine et chercher à regagner l’Europe. « Il y a des dizaines d’Etats africains dans lesquels la France imprime sa propre monnaie, le franc des colonies, et avec cette monnaie elle finance la dette publique française. Macron nous donne d’abord le moral et continue ensuite à financer la dette publique avec l’argent avec lequel il exploite les pays africains. Si nous voulons mettre un terme à l’immigration, nous commençons par aborder cette question et nous commençons à le faire également à l’ONU, pas seulement dans l’Union européenne », a déclaré le premier ministre italien Luigi Di Maio.
Des déclarations qui ont fait grinces des dents des politicards français qui s’accommodaient, jusqu’à présent, de leur politique de prédation et pillage des ressources africaines.
Selon le journal italien « Les yeux de la guerre », le leader panafricaniste Kémi Séba serait à l’origine des déclarations des responsables italiens. Séba aurait rencontré les dirigeants du Mouvement 5 Etoiles à Rome en septembre dernier.
« Cela fait des mois que nous gardons cette réunion secrète, mais nous pouvons maintenant la rendre publique », explique Séba. « Partant de l’hypothèse que l’immigration africaine serait beaucoup moins importante si nos pays n’étaient pas colonisés et déstabilisés par la France, nous avons pensé qu’il était nécessaire que le Mouvement des cinq étoiles s’attaque aux problèmes à leur racine plutôt que d’en souligner les simples conséquences. Nous avons ensuite été reçus à Rome au Parlement italien en septembre 2018 dans les bureaux du Mouvement cinq étoiles (mouvement anti-système, ni à droite ni à gauche), afin de leur fournir du matériel sur la Françafrique et le Franc CFA ».
« Le Mouvement des cinq étoiles a compris, contrairement à de nombreux autres partis politiques italiens, que les Africains ne viennent pas en Italie pour manger une pizza mais parce que nos pays sont constamment déstabilisés. A cette fin, nous avons décidé, indépendamment de nos divergences, depuis septembre 2018, de former un front commun contre le néocolonialisme français et occidental en Afrique », a-t-il ajouté.
Le président français est dans la ligne de mire : « Faites savoir à Macron que ce n’est que la première étape. Ce que les dirigeants africains ne sont pas capables de faire, d’autres dirigeants africains le feront, sous notre impulsion, jusqu’à ce que nous prenions le pouvoir dans nos pays ». Séba a partagé un article et une photo de lui serrant la main souriante de Manlio Di Stefano, sous-secrétaire aux affaires étrangères du gouvernement jaune et vert, sur les réseaux sociaux.
Son verdict sur la France, par contre, est clair : » Notre lutte est de travailler dur pour que la France coloniale quitte nos terres africaines ; nous n’essayons pas d’être aimés ou acceptés en France. Nous voulons juste qu’il s’échappe de notre terre. »
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