Sahara Occidental : Le Conseil de Sécurité à l’épreuve à l’échéance d’avril

A l’approche de la réunion du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental, prévue le mois d’avril 2017, le Maroc s’agitera dans le coulisses de l’ONU auprés des 15 pays, membres actuels du conseil de sécurité qui sont: Royaume Unis, Etats Unis, Russie, Chine, France, Bolivie, Égypte, Éthiopie, Italie, Japon, Kazakhstan, Sénégal, Suède, Ukraine et Uruguay.

L’objetif de ces démarches, influer sur le contenu des déclarations que prononceront les membres du Conseil de sécurité lors du débat, et aussi sur la négociation de la Résolution qui sera adoptée.

La France, comme c’est devenu habituel, jouera le rôle de protectrice de son allié marocain et imposera un texte plein de louanges pour le Maroc en avançant l’argument phantsmogorique des progrès réalisés par Rabat dans tous les domaines et qui n’existent que dans l’imaginaire des idéalistes du néo-colonialisme de l’Elysée.
Le but de ces louanges est de dissimuler la réalité qui est que le Maroc se trouve derrière la stagnation du conflict et le maintien du statu quo aussi longtemps que possible. Au lieu de condamner l’attitude négative marocaine responsable de l’expulsion de la composante civile de la MINURSO et de la crise avec l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-moon en plus d’avoir, à plusieurs reprises, déclaré son Envoyé Personnel persona non grata.
En jettant un coup à la composante actuelle du Conseil de sécurité de l’ONU, on s’aperçoit que les pays favorables au Polisario sont majoritaires, le Maroc ne peut compter que sur ses deux alliés traditionnels, en l’occurrence la France et le Sénégal. Voici, en résumée, les points principaux à mettre en exergue dans la configuration actuelle du Conseil de Sécurité:

1.- L’Ukraine pourrait reprocher au Maroc, lors du vote de la résolution des Nations Unies sur la Crimée, son alignement en faveur de celle-ci pour ne pas irriter la Russie ;

2.- Les derniéres déclarations du Vice Ministre des Affaires Etrangéres de la Russie plaident en faveur de la RASD;

3.- La Bolivie, l’Ethiopie et l’Uruguay, qui reconnaissent la RASD, formeront le noyau dur dans la défense des intérêts du peuple sahraoui ainsi que la nécessité de respecter le principe du droit du Peuple sahraoui à l’autodétermination et et de dénoncer les violations des droits de l’homme et le pillage des ressources naturelles au Sahara Occidental;

4.- La Suède et l’Italie font partie des pays européens qui ont toujours pris des positions favorisant la légalité internationale et le soutien des efforts de l’ONU visant à un réglement juste de la question sahraouis sur la base des principes de l’ONU. Ils pourraient rappeler l’arrêt de la CJUE concernant l’accord agricole entre le Maroc et l’UE;

5.- Le Japon et le Kazakhistan ont toujours adopté une position de neutralité, mais conforme aux respects des résolutions des Nations Unies sur le Sahara Occidental;

6.- Le Royaume Uni est vu dans les notes de la diplomatie marocaine comme un allié du Front Polisario à cause de son positionnement en défense de la légalité internationale

7.- Les Etats Unis nont jamais reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, considéré comme territoire non-autonome; et ont exclu ce territoire de l’accord de partenariat avec le Maroc, ce qui en dit long sur la position de ce pays par rapport à la question du Sahara Occidental;

8.- La Chine s’est toujours conformée aux résolutions des Nations Unies, mais craint que cette question n’ait d’impact sur la question tibétaine;

9.- Suite à des incidents survenus dans les derniers mois, le Maroc ne voit pas l’Egypte d’un bon oeil. Les relations ont connu des bas en raison de l’initiative du président égyptien de recevoir une délégation parlementaire de la RASD. Les relations se sont crispées davantage suite à la déclaration d’un responsable parlementaire égyption sur les violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental;

10.- Le Sénégal et la France sont des soutiens inconditionnels du Maroc