Maroc-Espagne: Le contentieux des frontières de Ceuta et Melilla

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Le bras de fer autour de la réouverture des points de passage frontaliers entre le Maroc et les deux enclaves espagnoles se poursuit

Madrid/Rabat –Un an plus tard, aucune solution n’est encore en vue dans le conflit des frontières avec Ceuta et Melilla, fermées depuis mars 2020. Selon les médias, les différends portent notamment sur la négociation des conditions particulières de réouverture des points de passage frontaliers entre le Maroc et les deux enclaves espagnoles. L’intention du gouvernement espagnol de combiner la reprise des voyages entre les deux pays avec la réouverture du bureau des douanes commerciales à Melilla et la création d’un autre bureau de ce type à Ceuta semble peser particulièrement lourd. Il n’y a pas non plus encore d’accord sur ce qu’il faut faire face au grand nombre de travailleurs frontaliers qui traversent la frontière chaque jour depuis des décennies pour aller travailler dans les villes espagnoles.

Ce n’est qu’après la décision controversée du gouvernement espagnol de soutenir la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental que les négociations sur la réouverture des frontières ont repris. Par ce geste, vivement critiqué par la Chambre des députés espagnole, Pedro Sánchez a réussi à désamorcer la crise diplomatique avec le Maroc qui avait débuté en avril dernier. Le chef du gouvernement a ainsi ouvert une nouvelle phase de coopération, qui, du moins selon le gouvernement de Madrid, comprend le retour à la normalité des deux villes espagnoles autonomes de la côte nord-africaine, y compris l’ouverture du transit des marchandises. Dans une déclaration conjointe publiée à la suite de la visite de Sánchez au roi Mohammed VI. publié à Rabat le 7 avril.

Or, c’est précisément ce point qui semble être compris très différemment dans les deux pays. Alors qu’en Espagne, on suppose que la réouverture des postes frontaliers permettrait également l’ouverture des tarifs commerciaux, le Maroc ne s’engage qu’au transit des marchandises par les postes frontaliers déjà approuvés, sans la mise en place de postes frontaliers commerciaux spécifiques. Jusqu’à présent, toute tentative de négociation dans ce sens a été infructueuse, bien que les deux pays assurent qu’ils poursuivent l’objectif commun d’empêcher à l’avenir la contrebande qui a été tolérée dans la région, ce qui a stimulé l’économie des deux villes.

Wochenblatt, 16 mai 2022

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