Madrid défend l’expulsion vers l’Algérie de Mohamed Benhalima

Madrid défend l’expulsion vers l’Algérie de Mohamed Benhalima – Espagne, Maroc, Sahara Occidental, asile, extradition,

Le gouvernement défend l’expulsion de l’ex-militaire algérien au début de la crise pour avoir soutenu le projet marocain du Sahara.

MADRID, 4 mai. (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement a défendu l’expulsion vers l’Algérie de Mohamed Benhalima, un ancien officier militaire qui s’est vu refuser à deux reprises une protection internationale au moment de la crise due au soutien du gouvernement espagnol au projet marocain concernant le Sahara occidental. Plus précisément, il assure que ses demandes ont été traitées “dans le plein respect des règles de protection internationale”, selon une réponse parlementaire consultée par Europa Press.

Fin mars, le ministère de l’Intérieur a procédé à l’expulsion de Mohamed Benhalima malgré les critiques d’Amnesty International, qui a publiquement demandé son annulation car il s’agissait d’un “ancien officier militaire algérien qui a dénoncé la corruption de hauts gradés dans son pays”. Selon l’organisation, la recours de la demande d’asile de Benhalima n’a pas été acceptée, “malgré les preuves qu’il pourrait être torturé s’il était renvoyé en Algérie”.

Cette décision est intervenue quelques jours après que le Maroc ait fait circuler, le 18 mars, la lettre que le Premier ministre Pedro Sánchez a envoyée au roi Mohammed VI, dans laquelle il assure que le plan marocain sur le Sahara est la proposition “la plus sérieuse, réaliste et crédible” pour la résolution du conflit. L’Algérie a répondu à cette lettre en retirant son ambassadeur et a depuis averti qu’elle pourrait conditionner les contrats de fourniture de gaz.

En réponse au député de Compromís Joan Baldoví, le gouvernement défend qu’il a respecté “strictement la réglementation en vigueur” et que, par conséquent, “le contenu de l’article 14 de la Déclaration universelle des droits de l’homme n’a été ignoré en aucune façon” lorsqu’il a refusé les deux demandes de protection internationale, datées du 18 février 2020 et du 18 mars 2022.

À cet égard, il rappelle que la loi 12/2009 oblige à préserver la confidentialité de toutes les informations relatives à ce type de procédure, “y compris le fait de présenter la demande”.

“M. Mohamed Benhalima a été sanctionné par une expulsion du territoire national pour avoir eu une conduite subsumable à l’infraction très grave prévue à l’article 54.1.a) de la loi organique 4/2000, du 11 janvier, sur les droits et libertés des étrangers en Espagne et leur intégration sociale”, ajoute l’exécutif.

M. Baldoví a exigé que l’on applique à M. Benhalima le même protocole qu’aux Ukrainiens fuyant la guerre due à l’invasion de Vladimir Poutine, ce que le gouvernement dément catégoriquement, rappelant qu'”il n’entre pas dans le champ d’application des règles relatives au collectif ukrainien, qui est régi par le règlement spécial de protection temporaire établi par la décision d’exécution (UE) 2022/382 du 4 mars et l’accord du Conseil des ministres du 8 mars 2022″.

Europa Press, 04/05/2022

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