Pegasus: le Maroc débouté des plaintes déposées en France

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Le Maroc a été débouté des 15 plaintes qui avaient été déposées depuis juillet 2021 suite à l’affaire Pegasus.
En 2021, une grande enquête avait révélé que Rabat a mis sur écoutes via le logiciel d’espionnage fabriqué par la société israélienne NSO, des personnalités politiques, des journalistes et des ONG françaises. Toutes les plaintes déposées par le Maroc ont été jugées irrecevables en France. Un consortium de journalistes et Amnesty international ont démontré qu’il y a « des éléments techniques qui prouvent l’écoute ».

Selon l’enquête, hormis les traces de Pegasus sur les IPhone, sur les 30 téléphones analysés, deux adresses se trouvaient bien au Maroc. En effet, les serveurs utilisés renvoient vers des adresses mails situées dans ce pays. En 2021, une enquête internationale avait révélé qu’au moins 50 000 personnes étaient surveillées par une douzaine d’États grâce à un logiciel israélien. Pegasus permet de prendre le contrôle d’un téléphone, donne accès à l’intégralité du contenu de l’appareil ainsi qu’à son microphone et sa caméra. Parmi les pays utilisateurs : le Maroc.

La justice française se prononcera le 15 avril prochain.

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Le Parlement européen interdit l’accès à son siège aux représentants du Maroc

Le Parlement européen a adopté une résolution interdisant aux représentants marocains d’entrer dans son siège jusqu’à la fin des enquêtes des autorités belges sur l’affaire des pots-de-vin versés par le régime marocain à des membres de l’institution européenne, un scandale connu dans les médias sous le nom de « Marocgate ».

La résolution a été votée par une majorité de 401 députés européens. Le texte souligne la « détermination du Parlement européen à enquêter pleinement sur les affaires de corruption » visant à influencer l’institution législative européenne.

Dans la résolution, les eurodéputés ont exprimé leur « profonde inquiétude face aux actes de corruption » des autorités marocaines.

Ils réaffirment aussi qu’ »ils ne feront preuve d’aucune tolérance à l’égard de la corruption sous quelque forme que ce soit et insistent sur le fait que le Parlement doit faire preuve d’une unité sans équivoque et d’une détermination inébranlable à cet égard ».

Les eurodéputés ont demandé aussi jeudi, « plus de réformes basées sur les annonces de la Conférence des présidents, et la création rapide d’un organe d’éthique indépendant de l’UE ».

Cet organisme « devra établir une distinction claire entre les actes criminels, les infractions aux règles institutionnelles et les comportements contraires à l’éthique », explique le texte. Il jouera un rôle clé dans la protection des lanceurs d’alerte au sein des institutions de l’UE tout en travaillant de manière complémentaire avec d’autres organismes de l’UE tels que l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), le Parquet européen, le Médiateur et la Cour des comptes européenne.

Pour rappel, le 19 janvier dernier, le Parlement européen a adopté, pour la première fois en vingt-cinq ans, une résolution appelant le Maroc à respecter la liberté des médias et à libérer tous les prisonniers politiques et les journalistes emprisonnés.

Une semaine après l’approbation de ce texte, dans une lettre adressée à la présidente de l’institution européenne, la Maltaise Roberta Metsola, une trentaine d’eurodéputés ont réclamé des sanctions à l’encontre du Maroc.

Ils avaient justifié leur requête par « les ingérences » du Maroc « dans le processus démocratique au Parlement européen, moyennant la corruption ».

Le scandale du « Marocgate » a éclaté après l’arrestation de l’ancien eurodéputé Pier Antonio Panzeri en Belgique, dans le cadre d’une enquête qui a secoué l’institution.

Il est accusé d’implication politique avec d’autres représentants européens en faveur de puissances étrangères, dirigées par le Maroc, en échange de sommes d’argent.

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