Ben Jelloun « explique » le Maroc à Macron : Flagornerie contre monnaie sonnante et trébuchante !

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Tahar Ben Jelloun, à l’image du « français » Kamel Daoud, fait partie des « écrivains » qui ont définitivement et résolument choisi leur camp. Celui de la répression, du colonialisme et de la prédation. Sur les colonnes du magazine français Le Point, il vient de se livrer à un long article pédagogique et explicatif. D’entrée de jeu, le titre donne le ton, et marque le tempo d’une lecture qu’on ne saurait mener à son terme sans rendre toutes ses tripes sur les pages de ce torchon, ou l’écran de son ordi. « Le Maroc expliqué à Emmanuel Macron ». Mais oui. Vous avez bien lu.

Vous n’hallucinez pas. Ben Jelloun, qui croit faire découvrir le Maroc à une France qui connaît ce royaume dans ses moindres recoins, jusques-y compris ses indicibles secrets d’alcôves, se voit obligé de grimer l’histoire récente des pays du Maghreb arabe. Il y ment avec une effronterie où la mauvaise foi le dispute à la vénalité aveuglante. Sinon, comment ce cloporte, toujours aux ordres de ses maitres occidentaux, a-t-il pu écrire que le Maroc serait une monarchie démocratique… la perfide insinuation selon laquelle les voisins algérien et tunisien ne seraient donc pas des démocraties dignes de ce nom, ne nécessite même pas de réponse sérieuse de notre part.

En revanche, il est bon de s’appesantir sur la prétendue « démocratie » marocaine, dedans laquelle des journalistes croupissent en prison, sous de fallacieuses et infâmantes accusations, où les détenus d’opinion se comptent par centaines, et où la « justice du roi » ne peut oser le moindre pas sans l’accord de ses maitres de l’ombre.

Le Maroc, c’est aussi cette « monarchie démocratique », qui use et abuse du logiciel espion Pegasus, afin de faire chanter les gens, jusques-y compris le président français Emmanuel Macron, et le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez. Le Maroc, c’est aussi cet endroit où, pour échapper au vent dévastateur des « printemps arabes », a accepté à contre cœur des réformes politiques de façade, qui ont porté au pouvoir les islamistes du PJD (parti pour la justice et la démocratie). Le machiavélisme de Mohamed VI et de ses conseillers sionistes, que sont André Azoulay and co, ne s’est pas arrêté là. Tant s’en faut. C’est en effet le PJD qui a servi de paravent, ou de cache-sexe à la signature de l’accord de normalisation et de coopération militaire entre Rabat et Tel Aviv. Le PJD a été jeté par la suite comme une chaussette puante et trouée au profit de l’oligarque et ami de Mohamed VI Aziz Akhanouch.

Les élections, à en croire Ben Jelloun, étaient « démocratiques et transparentes », sic ! Y compris en terres sahraouies occupées. Une fois qu’un quidam franchit la ligne rouge du mensonge sans vergogne, il se met à débiter foultitude d’insanités. Oui, c’est le premier mensonge qui compte. A l’en croire, le peuple marocain serait assez masochiste pour choisir un vampire en train de lui sucer le sang à longueur de journée. Et de nuit aussi. Mais, les circonvolutions et détours rhétoriques de Ben Jeloun, où sont même mis au rébus l’héroïsme et les sacrifices algériens qui ont permis l’indépendance du Maroc, ne poursuivent que deux objectifs : Rabat en veut à Macron d’avoir choisi Alger pour y annoncer sa future visite au Maroc. Et d’un. Rabat attend que Paris soutienne sans réserve son plan d’autonomie du Sahara Occidental.

Et de deux. Sachant que Ben Jelloun a écrit sous la dictée, force nous est de présupposer que les relations entre la France et le Maroc ne sont pas prêtes de revenir à leur niveau normal et habituel. D’abord, l’annonce de Macron a été faite depuis Alger. Rien n’y fera, à moins de posséder le pouvoir de voyager dans le temps.

Ensuite, la France ne soutiendra jamais vertement le plan d’autonomie marocain. Après ce qui s’est passé avec l’Espagne et la trahison de Pedro Sanchez, Paris y réfléchira à mille fois avant de se risquer à une pareille éventualité ».

In fine, la lecture des élucubrations de Ben Jelloun permettent de mieux cerner et sérier les attentes marocaines. D’évidence, elles ont pour nom de baptême Godot !

Par Mohamed Abdoun

Source : La Patrie News, 08/11/2022

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