Le Maroc dévoile sa haine des migrants africains

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Massacre de Melilla : Le Makhzen dévoile sa haine des migrants africains

Encore une fois, le Makhzen a dévoilé au grand jour son vrai visage, barbare et sauvage qu’il est. Et comment l’être autrement lorsqu’on voit ces scènes dramatiques et criminelles mêmes, dont ont fait preuve, ce vendredi, les forces de sécurité marocaines à l’égard de centaines de migrants africains qui ont tenté de franchir les frontières espagnoles via l’enclave de Melilla. Le bilan est lourd ; environ 50 décès et des dizaines de blessés.

Même si la version officielle indique que les victimes parmi les 2000 candidats à l’émigration illégale ont trouvé la mort dans des bousculades et en chutant de la clôture de fer qui sépare l’enclave espagnole du territoire marocain, il n’en demeure pas moins que cette panique a été provoquée et accentuée par l’usage de la force démesurée de l’ordre marocains.

Ces derniers n’ont pas hésité, en effet, à charger les pauvres subsahariens et à les massacrer, contrairement aux allégations selon lesquelles, ce sont les migrants qui ont utilisé en premiers la violence.

Un traitement inhumain qui, au demeurant, ne surprend pas quand on sait que le Makhzen est passé, depuis plusieurs années déjà, maitre dans l’art de réprimer, à coups de bastonnades et de méthodes sauvages, violentes et meurtrières, le peuple sahraoui. Et dire que le régime marocain se permet de donner des leçons de démocratie et du respect des Droits de l’homme !

En tous les cas, cette mascarade de Melilla intervient quelques semaines après le retour à la normale des relations entre le Maroc et l’Espagne, après une brouille qui n’a pas trop duré.

Car si cette tentative de migrants africains de rallier l’autre côté de la Méditerranée a eu au mois de mars dernier, l’attitude des autorités marocaines aurait été sans doute autre que de massacrer les malheureux africains. Mieux ! Elles ne seraient jamais intervenues pour faire barrage au rêve des migrants de franchir les frontières.

Souvenons-nous à ce propos les vagues d’immigrants africains qui déferlaient successivement sur la Péninsule ibérique depuis les mêmes lieux, c’est à dire Melilla, sans que les services de sécurité du Maroc et autres gardes-frontières ne bronchent le petit doigt.

Il était clair que le régime de Mohamed V utilisait cette carte, entre autres, comme moyen de pression, voire de chantage en direction de l’Espagne en raison de sa position sur la question sahraouie. Une sorte de représailles pour amener les espagnols à faire machine arrière et à lâcher le Sahara Occidental, dont le président Brahim Ghali a d’ailleurs été accueilli, à cette époque-là, en Espagne pour des raisons de santé (Covid-19). Une décision que les marocains ont très peu gouté.

Il n’en fallait pas plus au Makhzen pour déclencher les hostilités et accentuer la pression par des moyens, le moins que l’on puisse dire, est qu’ils étaient, au mieux, peu orthodoxes, au pire, machiavéliques.

Résultats des courses ; le gouvernement de Pedro Sánchez a fini par craquer et, surtout, se plier aux exigences et au chantage du régime marocain à travers notamment le revirement de la position espagnole dans le dossier du Sahara occidental et son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc.

À propos de Sanchez, notez, sans surprise du reste, qu’il s’est empressé de saluer cette bastonnade et qualifié la coopération marocaine en matière migratoire de Rabat ‘’d’extraordinaire’’.

Satisfait et comblé par cette volte-face espagnole, le Makhzen est redevenu naturellement ami de l’Espagne, docile et serviable particulièrement. Pour preuve, il n’a pas hésité à massacrer jusqu’à la mort les migrants africains pour les empêcher de rejoindre l’eldorado européen alors que trois mois auparavant, il a laissé faire leurs frères et fermé les yeux sur les mêmes tentatives d’immigration clandestine. Mais il est vrai que le régime marocain a toujours fonctionné au gré des vents…

Fil d’Algérie, 25 juin 2022

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