Algérie-Espagne : Le pétard mouillé de Pedro Sanchez – Maroc, Sahara Occidental, gaz, autonomie,
Par M. Mehdi
Le gouvernement espagnol dirigé par Pedro Sanchez a rapidement réagi à la menace d’Alger de couper son gaz s’il est acheminé vers le Maroc, via l’utilisation inverse du GME. La ministre ibérique de la transition écologique Teresa Ribeira a annoncé que le gaz qui sera acheminé via le GME, n’est pas algérien. Comment le savoir?
Il est judicieux de s’interroger sur les objectifs inavoués du gouvernement de Madrid d’aller provoquer l’Algérie sur un sujet sensible, à savoir la confiance mutuelle pour l’édification d’une confiance mutuelle. Pedro Sanchez a démontré, qu’il ne mérite pas la confiance des algériens.
Une confiance qui devra justifiée à l’égard de ses pairs européens, à la recherche de d’autres sources d’approvisionnement énergétique pour se débarrasser de la dépendance russe. Comment ne pas être solidaire des pays comme la Pologne et la Bulgarie , liés par des traités européens, et se porter volontaire pour soutenir le Maroc. La législation européenne est claire sur ce sujet, la solidarité à l’égard des pays membres de l’Union Européenne passe en priorité, d’où l’incompréhension qui entoure cette question. Pedro Sanchez est-t-il devenu la girouette de Washington? Il n’est pas exclu qu’il soit embarqué dans la feuille de route de l’administration Biden concernant le conflit ukrainien, monnayant du gaz au commandeur en contrepartie de l’envoi de marocains en chair à canon combattre à côte de l’armée ukrainienne, et approfondir ses liens avec l’entité sioniste. Comment expliquer que Pedro Sanchez, incapable de subvenir aux besoins de sa population en gaz, pourrait approvisionner un autre pays. Sur ce registre, il est important d’évoquer la réduction de la circulation des métros de Madrid, comme exemple de ce paradoxe.
Les affaires juteuses de l’épouse de Pedro Sanchez
Selon nos confrères de Lapatrienews.dz, Begoña Gómez, épouse de Pedro Sanchez, directrice de la Fondation Instituto de Empresa (IE) a bénéficié de contrats juteux au Maroc, suite au revirement de la position du gouvernement espagnol dirigé par son mari, sur la question sahraouie.
Selon la même source ,les revenus générés par la fonction de directrice de cette dame, les activités de l’IE vont être incessamment étendus à la formation des hauts fonctionnaires marocains.
Vendre le gaz au Maroc à quel prix?
Le Maroc, menacé d’effondrement financier pourrait-t-il acheter du gaz à un prix du marché actuel ?
Certainement pas, Rabat étranglé par une dette extérieure atteignant plus de 90% de son PIB, et les effets néfastes du Covid-19 sur les secteurs clés de son économie comme le tourisme et les effets de la sécheresse, conjugués à la crise ukrainienne qui a débouché sur la hausse des prix énergétiques et des prix de produits alimentaires, ne pourrait nullement acheter le gaz au prix actuel du marché après la rupture de l’approvisionnement du gaz algérien via le GME, décidée par Alger pour répondre aux actes d’hostilité du Maroc.
Les mensonges du Makhzen au sujet du GME
Pour mettre à nu les mensonges de Rabat et les médias inféodés au Makhzen, Algérie54 a pris contact avec l’expert international en bourse et énergie, Nouredine Leghliel, qui indiquera sur nos colonnes que le Maroc n’est propriétaire du tronçon du GME qui traverse son territoire long de 540 KM que de 0.68%. Une réponse aux propagandistes du Makhzen qui font croire à leur peuple que le GME est algérien. L’Algérie n’est propriétaire que du tronçon qui traverse son territoire. L’expert Nouredine Leghliel avait à maintes reprises sur nos colonnes,mis l’accent sur les mensonges de l’appareil propagandiste du Makhzen sur les prétendues « découvertes » marocaines des gisements pétroliers et gaziers, et le prétendu et farfelu accord pour la construction d’un gazoduc reliant le Nigeria à l’Europe, via le Maroc.
Notre interlocuteur avait aussi alerté sur la mauvaise foi des espagnols déterminés à avoir du gaz algérien à bas prix pour devenir un hub gazier dans le sud de l’Europe.
Nouredine Leghliel avait prédit une hausse des prix du gaz, avant même la signature de l’accord à long terme entre Sonatrach et Naturgy, un accord avantageux pour Madrid, que Pedro Sanchez travaille pour l’annuler, et priver son pays du gaz algérien.
Le président Tebboune l’avait déjà souligné au sujet de la confiance trahie par Pedro Sanchez, et qui devrait être dissociée de l’Etat espagnol qui entretient des rapports historiques et stratégiques avec l’Algérie.
Note
La section au Maroc de 540 Km + le tronçon sous-marin de 47 Km appartiennent a 100% a la société hispano-portugaise EMPL (Europe Maghreb Pipeline Limited) filiale a 100% de l’espagnol Naturgy (ex-Gas Natural Fenosa) et de la société portugaise Galp Energia tandis que Metragaz est une filiale de EMPL a 99,32%. Metragaz est chargée de l’exploitation technique et de la maintenance de tronçon au Maroc.
4 centres de maintenance (Aïn Béni Mathar, M’Soun, Aïn Dorij et Tanger) et 2 stations de compression (Frontera et Estrecho).
EMPL
Naturgy (Espagne): ……………77.2%
Galp Energia (Portugal): ………22.8%
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Metragaz
Naturgy (Espagne): ………………..76.68%
Galp Energia (Portugal): …………..22.64%
ONHYM (Maroc): …………………….0.68%
Algérie54, 29/04/2022
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