Maroc : La maladie du snobisme mine la résistance contre le Makhzen

Un peuple désuni sera toujours vaincu

Le snobisme est un comportement qui peut frapper n’importe quel commun des mortels, celui de croire que nos goûts (ou nos pensées) sont supérieurs aux autres. Pour Prouste, le snobisme est une maladie grave de l’âme, mais localisée et qui ne la gâte pas tout entière.

Les marocains semblent gravement atteints par cette malaldie. Au Maroc, certains gauchistes snobent d’autres, les arabes snobent les amazighs, les amazighs snobent les sahraouis, les « zefzafiens » snobent les républicains, et tout le monde snobe le prince Hicham El Alaoui. Un peuple conflictif dont le point faible le plus grave est la désunion causée par cette arrogance qui mine l’esprit de chacun. Ce peuple semble fonctionner en mode individualisé, comme si chacun était une entreprise personnel. Comme si son seul intérêt était focalisé sur son « égo», se passant du sort des autres.

Hicham El Alaoui mène un travail impeccable malgré les difficultés qu’il doit affronter: d’un côté, les manœuvres du Makhzen, et, d’un autre, la marginalisation des prétendus démocrates marocains qui lui demandent de renoncer à la fortune qu’il a hérité de son père. Une jalousie déguisée en revendications démocratiques. On dirait qu’ils veulent lui couper les ailes avec lesquelles il se bat contre son cousin germain.

Le résultat de ce snobisme est évident : le peuple est désuni. Une situation créée par le Makhzen et dont il profite. Il peut agir en toute liberté après avoir semé la désunion au sein de tous les milieux de l’opposition, qu’elle soit rifaine ou autre. Il récolte le fruit de son travail. Il sent qu’il peut frapper comme il veut, notamment dans le domaine dont il excelle : la répression. Sans aucune crainte et avec la certitude qu’il a le soutien de la France, ce qui le rend encore plus arrogant. Un peuple désuni sera toujours vaincu. Le Rif en est un bel exemple.

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